Le père Noël n'aime pas les vieux

Aïe aïe aïe, quel malheur ! On apprend la même semaine la disparition de l'inspecteur Derrick et celle de la playmat n°1, je veux parler de la pin-up Bettie Page.
Derrick m'a toujours fait penser à l'Allemagne de l'est ; ses couleurs sépia et vert-de-gris inimitables engendraient en moi une nostalgie inexistante de bière éventée me poussant à zapper au plus vite de peur d'attraper ce cancer rarissime dont tous les personnages avaient l'air atteints.
Pour autant le bonhomme, arborant fièrement ses fameuses lunettes de la sécu lui donnant cet air de crapaud grisonnant, a quand même fait mouiller un paquet de couches-culotte de mamies incontinentes recevant leur traitement journalier de rayons télévisuels les immunisant contre cette maladie orpheline. Le rythme endiablé des épisodes les empêchant de sombrer dans l'endormissement pourtant probable de la digestion de leur purée d'épinards au petit-suisse 0% de matières grasses. Étonnante alchimie que celle du vert-de-gris du petit écran et de la purée de la même couleur. D'aucun s'étonne même qu'il y ait encore eu autant de veuves toujours vivantes pour suivre les aventures trépidantes du teuton marron. D'autres affirment que l'inspecteur au charme si particulier serait à l'origine de la durée de vie insolente des mémés, allant même jusqu'à supposer que l'homme du foyer assistant à ce triste spectacle journalier sombre dans une dépression toute mortelle à la suite de ce traitement affligeant et infligé par sa femelle insatiable. Je leur laisse toute la responsabilité de leurs conclusions pourtant troublantes s'il en est...
La cerise sur le gâteux gâteau me vient de mon complice et ami Norbert qui m'apprend que l'inspecteur (y'aurait-il une cabale contre ce corps de métier ?!) Colombo est atteint de la maladie d'Alzheimer.
Pour le bon déroulement de vos fêtes de fin d'année, je vous conseillerais de ne divulguer cette dernière information qu'APRèS les agapes avec vos aïeux...(Murmure : à moins que la disparition de ceux-ci soit expressément nécessaire au financement de vos cadeaux de Noël et à l'orgie que vous vous préparez, et attendez non sans impatience, à effectuer pour fêter cette nouvelle année qui se profile bien difficile.)

Mais le pire nouvelle concerne la plus fameuse pin-up de tous les temps. Bettie Page fut, n'en doutons pas, l'inspiratrice de bon nombre des héroïnes brunes et sculpturales qui gravitaient de pages en pages dans les bandes dessinées de mon enfance et dans les bras musclés de mes héros favoris comme Akim, Le Fantôme, Mandrax... et qui me plongeaient dans cet état encore incompréhensible à mon stade pré pubère, émoustillant un "petit quelque chose" (en français dans le texte) qui m'échappait alors totalement. Travail tout en traîtrise du fourbe inconscient, la brune reste encore aujourd'hui la femme de mes phantasmes les plus fous. Et ce n'est que bien plus tard qu'elle pris forme en chair (surtout) et en os en la personne de Bettie Page au détour des pages (justement) d'un magasine au nom bien masculin commençant par un "L" et finissant par un "I", fort peu dissimulé dans l'atelier de mon père et qui donna une autre dimension toute anatomique, voire atomique, à cette  merveilleuse créature pourtant toujours intouchable. C'est une ravissante petite fille américaine — étonnamment, mais nous étions à l'époque où le Général ne les avait pas encore "remerciés" — de mon âge, brune aux cheveux longs, qui lui donna vie en 3 dimensions. Elle fût ma Bettie l'espace d'un été. Au retour des vacances elle avait déménagé... premier chagrin d'amour, j'avais sans doute 10 ans et décidais alors de ne plus m'occuper des filles qu'elles sont tellement balaises qu'elles n'ont même pas besoin de vous toucher pour vous faire mal. N'empêche, elle est encore dans mes yeux cette petite américaine, et à vue d'œil... dans mon cœur aussi.
Mais la magie des phantasmes m'évite de l'imaginer tel qu'elle doit être aujourd'hui après avoir mis au monde une flopée de petites Bettie Page, d'avoir ingurgité moult quantités de burgers arrosés de Coca, outre quinquagénaire pleine, obèse et prête à éclater dont le spectacle nous afflige régulièrement  sur les images qui nous viennent du "nouveau monde".

"Pas si mal finalement la Mère Noël... burp !"
- Oh t'es crade Robert. Et arrête de mater Bettie avec des yeux hébétés... tu ressembles à Derrick !
- Bon j'me casse, j'ai repéré une petite caissière au Monop et j'crois qu'j'ai trouvé aut'chose que des cadeaux à la con à emballer...
- Ouais, ben n'oublies pas mon petit soulier, j'te rappelle que c'était ta tournée...
- Patron, deux aut' demi et l'addition, j'ai du pain sur la planche... à repasser ! Sburp...
- Pfff, désespérant...

Comments

[choule[bnkr]]

ton titre.
Il a raison. A bas la concurrence!

[legio]

J'ai vécu pas mal de temps en allemagne et je puis te confirmer que la couleur de leurs films est différente de la notre.Par contre les scènes étaient en ce qui concerne Derrick tournée en décors naturels.Le mobilier et les maisons sont réellement ce que tu vois chez l'habitant.Le dernier épisode a été tourné en 98 et pépère avait donc 75 berges ce qui explique son manque de vivacité,mais à sa décharge il faut dire que les scénarios sont basé sur le mental et pas sur l'action,et tous ont été écrit par le même type. En ce qui concerne ton père noel je l'aime mieux comme ça qu'avec la barbe..., et puis on sent sur lres deux photos on reconnais les qualité de la jolie personne, sur le premier cliché on sent qu'elle a la technique avec les boules ;;;de sapin et sur l'autre elle tiens bien la barre.. gentille petite.... .

[den]

ah Ariana... et elles comptent pas pour des prunes !

[ariana lamento]

c'est vrai, y'a rien de tel que les brunes.