Guerre de sécession
Premières neiges dans la campagne lyonnaise. Au loin, en regardant par la fenêtre de mon atelier je peux admirer les sommets enneigés des Alpes. Le soleil a fait une apparition taquine ce matin avant de retourner dans sa couette nuageuse. J'ai rentré mes géraniums pour les retrouver en forme au printemps, tout en ne sachant toujours pas où ils refleuriront l'année prochaine. Bref, la période de l'hibernation et du cocooning est de retour pour quelques mois gris à la lumière improbable.
Dans la cuisine, les drosophiles se font rares aussi, mais la lutte fut acharnée ces dernières semaines. Non contente de profiter de ma générosité, elles s'étaient mis en tête de passer l'hiver au chaud dans mes pattes. Après une manifestation réprimée dans le sang et le vinaigre, seules quelques entêtées persistaient à vouloir s'incruster définitivement. C'était mal me connaître. Plan B : riche du succès qu'avait eut le bec verseur de ma bouteille de vinaigre balsamique, la réalisation de quelques pièges confectionnés après une connaissance approfondie et l'observation pointue de nos énergumènes me fait dire que j'ai trouver là une solution qui peut intéresser bon nombre de globos martyrisés par ces importuns. Le résultat est sans appel. Voici donc l'astuce qui va procurer une paix enfin bien méritée après cet été de tous les dangers. Prenez un récipient ; verre, pot à moutarde, pot de miel... recouvrez celui-ci de film transparent que vous percerez de quelques trous (± 5mm, les bouts de scotch servent à boucher les trop gros !) à l'aide de l'embout d'une cigarette allumée par exemple. Versez au préalable un mélange qui correspond aux goût de vos emmerdeuses (vinaigre, jus d'orange...) Et voilà, le tour est joué ! Vous allez pouvoir enfin siroter tranquillement votre whisky-orange sans y voir flotter des amuses-gueule dont vous n'avez aucune envie.
Pour fignoler le résultat et achever le travail sur les récalcitrantes, j'ai ressorti le bon vieil élastique qui m'a rappelé les soirées auvergnates de ma jeunesse où nous éliminions avant le coucher les mouches évadées de chez le maquignon d'à côté et qui vous réveillaient en se posant sur votre nez au petit matin déclanchant des gestes incontrôlés pouvant représenter un danger pour votre voisin d'oreillers.
Maintenant, à vous de jouer et ensemble, gagnons la lutte finale contre l'ennemi de l'intérieure !
"Alors, qu'est-ce qu'on dit ?"
- Merci professeur Richard !